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mardi 31 décembre 2013

190-OBSESSION, INVASION, CONTAMINATION DANS L'ART CONTEMPORAIN-2




KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Favela in Houston, 1991.
L'artiste utilise des matériaux de récupération, et le plus souvent le bois, pour créer des installation in situ et des architectures déduites du lieu et de son histoire. Ses constructions perturbent l'ordre établi et interrogent notre environnement, la ville et le tissu urbain et social.
Ici, l'artiste recrée des cabanes et un bidonville à proximité de riches gratte-ciel.

KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Gandamaison,Versailles, 2008.
Aux Écuries de Versailles, l'artiste envahit l'intérieur et l'extérieur du bâtiment avec des cagettes qui évoquent les cuisines royales et la forme d'un robot, tout en recréant un porche de bois.


KRUGER Barbara (née en 1945), Sans titre, 1991,
New-York, exposition Mary Boone Gallery.
"Je travaille avec des images et des mots car ils ont la capacité de déterminer qui nous sommes et qui nous ne sommes pas". L'artiste aborde les représentations culturelles du pouvoir, de l'identité et de la sexualité et remet en question les stéréotypes et les codes, avec des images et des textes proches de ceux de journaux, de magazines et de publicités.

KRUGER Barbara (née en 1945), Belief + Doubt, 2012, 
Washington, installation Hirshhorn Museum.


KOGLER Peter (né en 1959), Chaos, 1996,
Wahnsinn, Kunsthalle Krems, sérigraphies sur papier.
Depuis le début des années 1980, l'artiste déploie ses motifs modulaires et en forme de rhizomes sur des ensembles architecturaux à l’extérieur comme à l’intérieur, sous forme de peinture, de papiers sérigraphiés ou de projections. Fourmis, tuyaux ou cerveaux font partie de son vocabulaire. Produits par des ordinateurs, ils s’entrelacent et se répètent à l’infini à l’image d’un réseau organique ou électronique.

KOGLER Peter (né en 1959), Sans titre, 2011,
Dirimart Gallery, Istanbul.


PENONE Giuseppe (né en 1947), Respirare l'ombra, 1999,
cages métalliques, feuilles de laurier, bronze, 330x180x130 cm, Paris, MNAM.
Créée à l'origine pour Avignon, l'oeuvre, dépourvue de voûte a été adaptée au lieu muséal mais a conservé ses 4 murs tapissés de laurier. L'oeuvre évoque la poésie de Pétrarque (XIV° siècle) chantant la forêt, l'air, l'or et son amour au nom végétal, Laura (laurier) et répond aux attentes de l'artiste qui travaille le plus souvent avec l'arbre et ses rapprochements métaphoriques avec le corps humain.Les lauriers sont contenus dans des cages métalliques construites selon le Nombre d'or ; ils diffusent leur parfum vivace et offrent également au visiteur toutes les vibrations de leurs nuances de vert tenace. Dans l'un des murs, une sculpture en bronze doré représente deux poumons moulés dans des feuilles.


WEBER Marnie (née en 1959), Blue Room with Eggs, 2001,
Getty Series, collage sur photo couleur, 101x127 cm.
L'artiste crée des univers mystérieux et étranges comme ceux des contes, 
avec notamment des collages sur photo d'éléments qui se répètent.

WEBER Marnie (née en 1959), Prayers Set In Stone, 2010,
The Diary Project, 53,3x71 cm.


KUSAMA Yayoi (née en 1929), L'artiste dans Yellow Tree Furniture, 2002,
Triennale d'Aichi, 2010.
L'artiste a continué de rendre artistique son obsession et de créer son monde global dans lequel son propre corps s'insère avec des formes organiques, des pois et des miroirs livrant des environnements labyrinthiques où le spectateur évolue et souvent même participe.

KUSAMA Yayoi (née en 1929), Dots Obsession, 2004.

KUSAMA Yayoi (née en 1929), Obliteration Room, 2011,
 Brisbane (Australie), Gallery of Modern Art.
Une pièce toute blanche et meublée comme un intérieur traditionnel australien est livrée aux enfants chargés de la recouvrir de stickers colorés en forme de pois, les fameux "Polka Dots".

KUSAMA Yayoi (née en 1929), Ascension of Polka Dots on Trees, 2013,
installation in situ, Aix en Provence, Cours Mirabeau, janvier-février 2013.
Lors de ses expositions, l'artiste aime faire déborder son art dans les villes et en particulier sur les arbres qui correspondent par leur forme et leur symbole à son univers.

VOIR UNE VIDÉO (5 MN) DE LA BBC SUR L'OEUVRE DE YAYOI KUSAMA, 2012
http://www.bbc.com/news/world-radio-and-tv-18510292


 ATTIA Kader (né en 1970), Flying rats, 2005,
Lyon, La Sucrière, 8ème Biennale d'Art Contemporain,
(150 pigeons vivant en volière dévorent et font disparaître, le temps de l'exposition, 45 mannequins
 d'enfants habillés et constitués de mousse et de graines pour oiseaux).
L'idée est née d'un souvenir d'enfance de l'artiste mais on ne peut s'empêcher d'évoquer le film, The Birds (1963), d'Alfred Hitchcock (1899-1980), d'après une nouvelle du même titre (1952), écrite par Daphné du Maurier.
Les pigeons sont chassés aux USA, considérés comme des envahisseurs porteurs de maladies et de pollution.


HIRST Damien (né en 1965), In and Out of Love, (1991 et) 2012,
deux salles blanches avec 400 papillons en liberté (9000 papillons utilisés sur la durée de l'exposition), Londres, Tate Modern.
L'artiste travaille essentiellement sur le thème de la vie et de la mort et réalise des œuvres avec des animaux.
 Ici, les papillons vivants et colorés ont terminé leur cycle de vie dans l'exposition, se nourrissant, volant et mourant autour des visiteurs.


NETO Ernesto (né en 1964), Leviathan Thot, 2006, 
Panthéon, Paris.
La spécificité de l'artiste est de créer des sculptures offrant des éléments olfactifs et tactiles au spectateur.
Ici, l'installation in situ est monumentale. Des formes organiques en polyamide blanc (Lycra souple et translucide) parfois emplies de billes de polystyrène, pendent des voûtes au sol, offrant un épiderme ou un labyrinthe de viscères du bâtiment, ainsi qu'un parcours sensoriel au spectateur.

NETO Ernesto (né en 1964), Anthropodino, 2009,
 N-Y, Park Avenue Armory.
Dans cette sérié d'installations, l'artiste utilise tout à la fois des espaces labyrinthiques et tactiles où le spectateur se déplace, et des espaces de fusion avec l'oeuvre, où le spectateur se glisse dans le ventre de la matière, l'habitant et la modulant.


JEONGMEE Yoon (née 1969), SeoWoo and Her Pink Things, 2006,
Kihun and His Blue Things, 2007,
The Pink and Blue Project, depuis 2005, light jet print.
L'artiste rend compte dans les sociétés de cet excès de norme sociale de l'utilisation de la couleur selon les sexes (depuis la fin du XIX° siècle seulement) et des excès de la société de consommation.

DONOVAN Tara (née en 1969), Untitled (Styrofoam Cups), 2008,
styrofoam cups and glue, installation aux dimensions variables, Los Angeles, Ace Gallery.
L'artiste crée des installation à partir de milliers d'exemplaires d'un petit objet du quotidien en carton ou en plastique
 (gobelets, pailles, assiettes, rouleaux de scotch...) des paysages abstraits et organiques.

VOIR LA VIDÉO DE 2007 (4 MN) MONTRANT LE MONTAGE D’ŒUVRES DE TARA DONOVAN
Haze, 2003 (paroi de pailles translucides), Untitled (Plastic Cups), 2006 (gobelets en plastique), Los Angeles, Ace Gallery.



BLAZY Michel (né en 1966), Ex-Croissance, 2010,
Venours, Centre d'Art contemporain.
L'artiste travaille avec le vivant. Ici, il a recouvert les murs, sur 6 m de haut, de concentré de tomates et déposé plusieurs tonnes de briques de culture de champignons au sol, d'où une oeuvre en croissance et décomposition, envahissant et modifiant l'espace.

BLAZY Michel (né en 1966), Bouquet Final, 2012,
 Paris, Chapelle du Collège des Bernardins.
Une mousse artificielle éphémère, recréée chaque jour, dégouline de l'échafaudage.  


HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Too Too-Much Much, 2010,
Deurle (Belgique), Dhondt-Dhaenens Museum.
Dès l'entrée, le musée est envahi par la canette, objet de consommation international par excellence et objet de récupération et de détournement artistique.

HIRSCHHORN Thomas (né en 1957), Crystal of Resistance (détail), 2011,
Biennale de Venise, Pavillon suisse.
Les murs sont recouverts de papier argent (comme la Factory d'Andy Warhol), l'espace est envahi par de vieux objets mis en réseaux tentaculaires, scotchés et recouverts de scotch (ici des chaises de jardin avec de plus des cotons tiges), alors qu'au centre des représentations géantes et naïves de cristaux expriment la résistance artistique et politique de Thomas Hirschhorn.


VASCONCELOS Joana (née en 1971), Contamination, 2008-2010,
vue de l'installation à la Biennale de Venise, Palazzo Grassi, 2011,
travaux colorés de couture, de crochet et tricot (boudins, tentacules, peluches) sont accrochés et suspendus aux éléments d'architecture (façade, rampes d'escalier) ou gisent sur le sol.


SILVA GUZMAN Andrea (chilienne), Proliferacion 01, 2010-11,
5 m2 de plastique tissé pour emballage de fruits et légumes, traité thermiquement.


SHIOTA Chiharu (née en 1972), In Silence, 2012,
 piano brulé souvenir autobiographique, New York, GalerieLe Goff + Rosenthal.
L'artiste aime les accumulations d'objets englobés dans une véritable toile d'araignée ou cocons impénétrables de fils de laine colorés, noirs ou rouges.
L'artiste travaille sur la mémoire individuelle et collective. Elle évoque ici un souvenir d'enfance autobiographique où un incendie avait détruit sa maison et son piano. Elle a elle-même brûlé in vieux piano pour cette installation in situ.

SHIOTA Chiharu (née en 1972), Labyrinth of Memory, 2012,
 isntallation in situ, Lyon, La Sucrière, 2012,
 16 robes blanches reliées entre elles sont entourées de 600 kms de laine noire.

DOUCEDE Cerise (née en 1987), Sans titre, 2012,
photo de la série Égarements, 2010-12.
L'artiste recrée les univers des gens qu'elle photographie, grâce à cette suspension onirique d'objets qui flottent dans l'air et envahissent l'espace. L'artiste utilise un portique métallique auquel elle suspend les objets à des fils.

DOUCEDE Cerise (née en 1987), Sans titre, 2012,
photo de la série Égarements, 2010-12.


OLIVEIRA Henrique (né en 1973), TapumesCasa dos Leöes, 2009, 
bois, PVC et technique mixte, installation in situ, Porto Allegre (Brésil), VII° Biennale de Mercosul. 
A l'aide du bois de Tapumes (bois utilisé au Brésil pour les palissades de chantiers), l'artiste réimplante la nature au sein de l'architecture et l'envahit avec le bois qui tout en noeuds et boucles occupe et semble traverser la structure des bâtiments.

OLIVEIRA Henrique (né en 1973), Bololô, 2011
bois contre-plaqué, 4,3 x 9,2 x 7,6 m, Smithsonian National Museum of African Art, Washington DC .