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mardi 15 avril 2014

207-GALERIE DES ÉLÈVES-PROJET PHOTOGRAPHIQUE : RÉFÉRENCE/PARODIE






Pendant quatre mercredis après-midi, de janvier à avril 2014, l’option Arts plastiques facultative fait place à un projet photographique en collaboration avec le photographe professionnel Simon Couvin. Parmi les thèmes de travail proposés, les élèves retiennent celui de la "Référence" et de la "Parodie".


Chaque élève doit élaborer un premier tableau vivant, en essayant de rester le plus fidèle possible à l’une des œuvres célèbres de l’Histoire de l’Art qui fondent notre patrimoine commun (dessin, peinture, sculpture ou photographie). La première étape consiste donc à choisir l’image d’une œuvre figurative puis à en assurer la mise en scène photographique, avec maquillage, accessoires, décor et lumière, grâce à la collaboration de ses camarades tour à tour acteurs et photographes.

Les œuvres repérées datent toutes des du XIX° et XX° siècles. La plupart des élèves ayant choisi un portrait et se prenant eux-mêmes pour sujet, l’image à construire devient un autoportrait décalé. Chaque élève révèle alors tout à la fois son identité individuelle physique et mentale, avec son désir d’avoir une image magnifiée de lui-même, en référence à une œuvre. Le processus semble cependant s’inverser car c’est par rapport à cette double identité que l’œuvre semble avoir été choisie.

Voilà les sacs déballés avec leur lot de maquillage, de vêtements et d’accessoires. Voilà la salle transformée en studio. Voilà le rideau noir qui sert de fond et le projecteur qui s’allume. Voilà l’appareil qui scrute déjà le visage de celui qui va poser. D’un coup, le doute s’installe et chacun s’interroge. Qui va commencer, suis-je prêt, ai-je tout ce qui m’est nécessaire, l’œuvre que j’ai choisie me correspond-elle vraiment, vais-je supporter le regard de l’autre ? Un camarade zoome et fait la mise au point. Simon donne les conseils de réglage, adapte la lumière et les ombres sur le visage. Photographes et modèles sont nerveux mais les images sont dans la boîte.

La deuxième étape consiste à faire cette fois une interprétation ou une parodie de la même œuvre. La séance est plus détendue. Certains élèves sont même totalement à l’aise et jouent avec l’objectif avec la complicité de leur camarade photographe. Certains élèves improvisent sans plus aucun rapport à l’œuvre choisie mais magie du regard, l’appareil saisit des instants parfaits.
Avide de recevoir les images réalisées, chaque élève choisit ensuite les photos à exposer et les retouche sous les conseils bienveillants de Simon. C’est la dernière étape avant l’exposition au Théâtre de la Photographie et de l'Image (Nice), en partenariat avec la D.A.A.C. du Rectorat. Voici quelques-unes des photos réalisées. 


 RAYSSE Martial (né en 1936), Peinture à haute tension (portrait d'Elaine Sturtevant), 1965,
papier photographique, technique mixte et néon (7,5x15,5 cm) sur toile, 162,5x97,5 cm , Amsterdam, Stedlijk Museum.

 GHARBI Sarah (née en 1996, élève de TS2) : Référence : "J’ai choisi cette œuvre car je trouvais que la personne représentée me ressemblait. Pour réaliser la photo j’ai pris des accessoires ressemblant à ceux de la femme du tableau. J'ai également utilisé, pour refaire le néon, du gel phosphorescent qui grâce à la charge d'un flash d’appareil photo a émis encore plus de lumière. Pour que ma photo soit encore plus ressemblante j’ai utilisé le logiciel Adobe Photoshop Elements, notamment pour la couleur de la peau". 

 GHARBI Sarah (née en 1996, élève de TS2) : Parodie : "J’ai eu l’idée de représenter la personne du tableau dans un endroit tout à fait anodin de la rue, comme si la photo de base avait été prise là, alors que c'est évidemment faux. La femme n’est alors plus le sujet principal de la photo mais juste une personne parmi d’autres. Après avoir posé en pied, j'ai incorporé mon portrait dans la photo de nuit, avec Adobe Photoshop Elements et retouché les effets de couleur et de lumière". 




 RENOIR Pierre-Auguste (1841-1919), Portrait de Julie Manet, 1894,
huile sur toile, 55x46 cm, Paris, Musée Marmottan.

 CUTILLAS Alicia (née en 1997, élève de 1L1) : Référence : "J'ai voulu choisir un portrait peint par un artiste connu mais aussi simple, joli et surtout qui me ressemble. Pour la mise en scène, je me suis vêtue d' une robe noire et d' un collier de dentelle blanche que j' ai moi même découpé dans une veste afin d'évoquer le col de la jeune fille. Pour le maquillage, j' ai utilisé du fard à joues clair, de couleur rosée ainsi qu' un gloss rose pour les lèvres. Mon expression est proche de celui du modèle, avec un regard tourné vers la droite, un léger sourire sur les lèvres et une lumière venant illuminer mon visage. Afin d'avoir un fond assez flou et coloré comme celui de Renoir, j' ai entièrement réalisé le mien à la peinture acrylique. A la retouche numérique, j'ai utilisé un effet pictural afin d'atténuer la précision photographique et rapprocher davantage encore la photo du tableau".




DEMARCHELIER Patrick (né en 1943), Couverture de Vogue Paris, détail, 1988,
photographie couleur, modèle, Naomi Campbell.


 MOKONO Maria (née en 1995, élève de TSTMG1) : Référence : "Je voulais rendre hommage a mes origines. Cette photo de Naomi Campbell  illustre parfaitement la femme africaine. J'ai essayé de reprendre des éléments de maquillage du modèle (rouge à lèvres, fard à paupières) tout en restant le plus naturelle possible dans une ambiance de clair-obscur. J'ai retouché ensuite numériquement la photographie, en travaillant plus particulièrement la luminosité de mon visage".

 MOKONO Maria (née en 1995, élève de TSTMG1) : Parodie : "J'ai voulu évoquer un autre état de la femme africaine. Après un autoportrait sombre et un peu dur, évoquant une femme de caractère, j'ai souhaité réaliser un autoportrait plus lumineux et souriant, au rouge à lèvres plus clair, au maquillage plus festif et à la coiffure plus sophistiquée."



 SANCHEZ Miguel Angel (né en 1977), Marina, série L'âme du monde (Printemps arabe, Egypte et Lybie), 2012,
photographie couleur, 100x68 cm.

 DJEHICH Ilhem (née en 1996, élève de TES3) : Référence : "Cette femme étant voilée comme moi cela m'a plu. De plus elle dégage des sentiments qui s'opposent aux miens : ses sentiments sont la colère,  la tristesse, la rancœur. J'ai utilisé deux voiles personnels et un gilet blanc à l'inverse de ce qu'elle porte et un rouge à lèvres rouge pour marquer un peu plus les lèvres dans l'ombre de la photographie. J'ai effectué enfin quelques retouches avec Photoshop pour estomper les imperfections du visage, très visibles du fait la grande netteté de la photographie". 


 DJEHICH Ilhem (née en 1996, élève de TES3) : Parodie : "Contrairement à la précédente, cette photographie traduit davantage ma personnalité, grâce à des couleurs claires et une ambiance dégageant de la vie et de la joie. Je me transforme en une mariée ou une princesse (selon l’œil de celui qui regarde) grâce à un voile mis en turban, un voile à ma mère sur le dessus, un haut blanc et un diadème ; je garde le rouge à lèvres rouge pour laisser ma bouche ressortir au travers de tout ce blanc. Cette photographie n'a subi aucune retouche".  



BLANCHE Jacques Emile (1861-1942), Portrait de Marcel Proust (âgé de 21 ans), 1892,
huile sur toile, 73,5x60,5 cm, Paris, Musée d'Orsay.

 RUBIO Luis (né en 1996, élève de TS3) : Référence : "C'est une oeuvre que je connaissais car on m’avait déjà fait plusieurs fois remarquer que je ressemblais à Marcel Proust. Le travail est celui de l’imitation photographique et j'ai recherché le même éclairage et la même expression que le portrait. La retouche numérique a consisté à recréer les mêmes valeurs de vert de fond que sur le tableau ainsi qu’a retravailler un peu le visage".


 RUBIO Luis (né en 1996, élève de TS3) : Parodie : "Dans cette photo, j'ai recherché un portrait moins guindé et plus contemporain, en jouant sur une pose moins académique et des accessoires plus insolites. J'ai cependant conservé les fausses moustaches et le fond sombre".



BLUMENFELD Erwin (1897-1969), Décolleté (modèle, Victoria von Hagen), vers 1950,
photographie couleur, 32,4x25,8 cm, Zurich, Edwynn Houk Gallery, 
photo publiée dans Vogue New York en 1952.

 GHARBI Sarah (née en 1996, élève de TS2) : Référence : "J'ai été séduite par cette photographie de mode à la lumière blanche et au cadrage original. Mon travail a consisté à reconstituer cette ambiance particulière puis à retoucher numériquement la couleur de ma peau."

 GHARBI Sarah (née en 1996, élève de TS2) : Parodie : "Au lieu de montrer une personne  calme, sereine et en partie anonyme comme sur la première photo, j'ai choisi un portrait de moi pris entre deux moments de pose ; l'expression de mon visage semble la surprise ou la panique et les yeux sont mis en évidence. La lumière et les couleurs sont également différentes, avec un jeu d'ombres plus important et une couleur de peau réaliste".




Vue de l'accrochage le samedi 31 mai 2014 - Vernissage le lundi 2 juin - Exposition d'une semaine au Théâtre de la photographie et de l'Image, Nice


POUR RAPPEL LE MUR D'EXPOSITION DE TL1 DU LYCÉE APOLLINAIRE
AU TPI  L’ANNÉE PRÉCÉDENTE, MAI 2013
SUR LE THÈME "LES LUMIÈRES DE LA VILLE" ,
CLASSE DE TERMINALE OPTION DE SPÉCIALITÉ
AVEC LE PHOTOGRAPHE SIMON COUVIN