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samedi 29 novembre 2014

287-DE LA POÉTIQUE DES NUAGES DANS L'ART (3-LES ANNÉES 1980-2014)




- BROWN Caitlind et GARETT Wayne, Interactive Cloud, 2012,
Calgary (Canada), exposition "Nuit Blanche",
un nuage suspendu est constitué de 6.000 ampoules neuves et usagées ; une pluie de chaînettes est tirée par les spectateurs qui éteignent
 ou allument 250 ampoules supplémentaires qui rétro-éclairent l'installation, faisant ainsi scintiller le nuage. 

- NAWA Kohei (né en 1975), Foam, 2013,
installation, Triennale d'Aichi (Japon),
mousse (mélande de détergent, d'eau et de glycérine),
l'artiste fait déambuler les spectateurs dans une mer de nuages au ciel étoilé.


Il y a tout au long du XX° siècle, tant dans la peinture que la photographie, une tradition et un héritage du nuage. 


Ces quarante dernières années, le nuage quitte le domaine de la peinture mais persiste dans celui de la photographie. Qu'en est-il de la sculpture contemporaine ? 

Ce thème apparaît dans la sculpture américaine dès les années 1950/1960 mais ne se démultiplie au plan international qu'à partir des années 2000, et c'est une vraie surprise que cette omniprésence du "nuage" dans les installations contemporaines. Les œuvres de cette période ont même tellement décliné ce thème qu'une sélection d'un artiste sur deux s'est imposée (non sans regret) pour le contenu de cet article.

Le plus souvent (et c'est également vrai en photographie où la fiction est omniprésente), le nuage se voit coupé de son ciel originel. Il est présenté dans l'espace de la galerie ou du musée dans un jeu intérieur/extérieur. Flottant ou suspendu entre sol et plafond, voire couché sur le sol ou captif d'une vitrine, il impose au spectateur son illusion, sa proximité physique et sa matérialité nouvelle (tissu, verre, plastique...), comme sa puissance de contemplation et d'évasion.
Le nuage retrouve parfois cependant l'espace même du paysage. Il se découvre au ras du sol, se déchire dans les arbres et regagne le ciel où il rejoint les vrais nuages...


- CALDER Alexander (1898-1976), Mountains and Clouds, 1976-1986,
stabile et mobile animé, tôle d'aier et aluminium, 16x23 m, Washington, Hart Senate Office Building.


- UELSMANN Jerry (né en 1934), Untitled (Cube over Ocean), 1980,
tirage gélatino-argentique, 39,3x49,5 cm.

L'artiste joue de l'image dans l'image et peuple ses ciels noirs et bancs très contrastés, mais également ses architectures et ses figures,
 de nuages comme autant de chemins vers l'infini. 
Influencé par le Surréalisme et surtout par la peinture de Magritte, l'artiste crée, depuis les années 1960, sans aucun recours au numérique,
 un univers poétique par découpe, superposition et fusion de négatifs argentiques.

- UELSMANN Jerry (né en 1934), Untitled, 1982,
tirage gélatino-argentique.

- UELSMANN Jerry (né en 1934), Untitled, 1989,
tirage gélatino-argentique, 40,6x50,7 cm.

- UELSMANN Jerry (né en 1934), The Alpha Tree, 2002,
tirage gélatino-argentique.


- MUNIZ Vik (né en 1961), Equivalent Series, 1993,
 Porcelet, Théière, Chaton, Le Rameur, les Mains en prière de Dürer, Escargot
six tirages gélatino-argentiques de 35,6x43,5 cm chacun.

L'artiste recrée en coton des formes reconnaissables telles qu'évoquées par Léonard de Vinci ou Shakespeare, et les photographie.

- MUNIZ Vik (né en 1961), Equivalent-Cloud Pictures Series, Dürer's Praying Hands, 1993,
tirage argentique, 32,5x25,5 cm.

- MUNIZ Vik (né en 1961) Cloud Cloud, Miami (Pictures of Cloud), 2001,
photographie noir et blanc, 57x46 cm, Paris, Galerie Xippas.

L'artiste photographie en 2001 et 2006 des dessins éphémères de nuages stylisés qu'il a réalisés et qu'il fait dessiner par un avion en plein ciel (fumée blanche).

- MUNIZ Vik (né en 1961) Cloud Cloud, Manhattan (Pictures of Cloud), 2006,
tirage couleur, 121x97,7 cm.


- PARKEHARRISON Robert (né en 1968) et Shana (née en 1964), Suspension, 1999,
Earth Elegies series, tirage noir et blanc, 104,5x123,8 cm.

Les deux artistes collaborent pour créer cet univers photographique poétique et brumeux à partir de dessins préparatoires,
 d'objets et de décors peints qu'ils réalisent intégralement.
Robert ParkeHarrison se met en scène en tant que personnage solitaire occupant la fonction immense et impossible de réorganiser,
 réparer et nettoyer un monde abîmé et sali.
"Mes photographies, dit Robert ParkeHarrison, racontent des histoires de perte, de lutte de l'homme, et d'exploration personnelle au sein de paysages marqués par la technologie et l'utilisation excessive.".
VOIR UN ARTICLE DE CE BLOG SUR D'AUTRES ŒUVRES DES PARKEHARRISON

- PARKEHARRISON Robert (né en 1968) et Shana (née en 1964), Cloud Cleaner, 1999,
Earth Elegies series, tirage noir et blanc, 117,5x99 cm.

- PARKEHARRISON Robert (né en 1968) et Shana (née en 1964), The Navigator, 2001,
photogravure, 66x76 cm.

- PARKEHARRISON Robert (né en 1968) et Shana (née en 1964), Tethered Sky, 2005,
photogravure, 66x76 cm.


 - GARCIN Gilbert (né en 1929), Le poids des nuages, 2001.

A partir de 1993, à l'âge de 64 ans, l'artiste se met en scène comme un personnage du théâtre de l'absurde, vivant avec tranquillité et humour des situations existentielles impossibles et truffées de références aux mythes, à la religion et à l'histoire de l'art.
Ses photographies en noir et blanc ne relèvent nullement du numérique mais de petites maquettes, de collages et de photomontages manuels.
VOIR UN ARTICLE DE CE BLOG SUR D'AUTRES ŒUVRES DE GILBERT GARCIN

 - GARCIN Gilbert (né en 1929), L'Union, 2001.

 - GARCIN Gilbert (né en 1929), Candidat de droite, 2012.

 - GARCIN Gilbert (né en 1929), Le charme de l'au-delà, 2012.

- ELIASSON Olafur (né en 1967), I Believe, 1992,
tirage C-print, 280x380 cm,
Copenhague, Paradise Europe billboard project, photo : Per Bak Jensen.

L'artiste danois réalise des oeuvres mi-scientifiques, mi-magiques, en partie basées sur une observation photographiques de phénomènes naturels et en partie reproduisant artificiellement ces mêmes phénomènes en jouant sur la technologie, l'optique et l'illusion.

- ELIASSON Olafur (né en 1967), Small Cloud series, 2001,
neuf C-prints, 34x50,2 cm chaque, Houston, The Menil Collection, photo : Oren Slor.


- ELIASSON Olafur (né en 1967), The Weather Project, 2003,
Londres, Turbine Hall de la Tate Modern, lampes mono-fréquence, feuille de projection, machines de brume, feuille de miroir, aluminium, échafaudages,  26,7x 22,3x 155,4 m,
un demi-soleil artificiel irradie tout l'espace et se reflète dans le plafond couvert de miroirs (ciel), alors qu'une brume est diffusée partout, modifiant la lumière de son halo. Pour le spectateur, il s'agit tout à la fois de vivre un moment naturel reconstitué (représentation du lever ou coucher de soleil) mais d'en ressentir également les émotions (expérience physique et mentale), le hall devenant un immense terrain de jeu (reflets dans les miroirs miroirs) et de méditation (immersion dans la lumière ne permettant que la vision en jaune et noir).
L'installation in situ fait également écho à l'ancienne affectation de l'endroit (salle des turbines d'une usine électrique) ainsi qu'au "brouillard londonien".

- ELIASSON Olafur (né en 1967), The Morning Small Cloud series, 2006,
neuf C-prints, de 42x64 cm chacun, photo : Fabian Birgfeld, New York, Tanya Bonakdar Gallery.

- ELIASSON Olafur (né en 1967) et VOGT Günther (né en ), Your Glacial Expectation, Ebeltoft, 2012,
l'artiste collabore avec l'architecte depuis 2008 ; il a disposé au sol, dans le paysage environnant du siège Kvadrat à Ebeltoft, cinq miroirs elliptiques différents ressemblant à des flaques d'eau (parfois glacée) et reflétant le ciel et les arbres.


- FONTCUBERTA Joan (né en 1955), Orogènesi, Turner, 2003.

Pour cette sérié intitulée, "Orogenèse" (terme qui désigne la partie de la géographie physique qui s’occupe de l’étude de la formation des montagnes), Joan Fontcuberta crée des paysages virtuels, tout à fait crédibles, à l’aide d’un logiciel de topographie nommé Terragendétourné par l’artiste qui utilise notamment des peintures de maîtres ou des photographies pour les transformer en paysages spectaculaires.

- FONTCUBERTA Joan (né en 1955), Orogènesi, Kandinsky, 2014.


- YAMAMOTO Masao (né en 1957), Goal, 2002,
tirage gélatino-argentique et technique mixte (souvent thé, peinture, usure...), 8x11 cm.


- YAMAMOTO Masao (né en 1957), Untitled, 2002,
tirage gélatino-argentique et technique mixte, 8x11 cm.

- YAMAMOTO Masao (né en 1957), Untitled, Kawa#1527, 2009,
tirage gélatino-argentique et technique mixte, 22,6x15,1 cm.

- YAMAMOTO Masao (né en 1957), Untitled, Kawa#1533, 2009,
tirage gélatino-argentique et technique mixte, 22,9x17 cm.


- COIMBRA Eduardo (né en 1955), Horizontes para vera, 2001,
terre, herbe, structure de fer, lumière fluorescente et impression photo sur toile translucide, 4,5x14x14 m, Rio de Janeiro.

Fasciné par la lumière, le ciel et l'espace, l'artiste, grâce à des photos imprimées sur différents matériaux (toile, duratrans) met le ciel et ses nuages à la portée du spectateur qui déambule dans ses installations.

- COIMBRA Eduardo (né en 1955), Projeto Nuvem, 2008,
cinq caissons lumineux de 4,7x4,7 m chacun, recouverts de miroir sur la tranche et de chaque côté d'une impression photo sur toile translucide, Rio de Janeiro, Praça XV.

- KAPOOR Anish (né en 1954), Sky Mirror, 2001,
miroir concave en acier inoxydable, D : 6, 1 m, poids de 9,1 tonnes,
vue de l'Exposition Turning the World Upside Down, Londres, Kensington Gardens, 2010/2011.

L'artiste cherche à abolir les limites entre ciel et terre, matériel et immatériel, intérieur et extérieur, réel et reflet, forme et distorsion.

- KAPOOR Anish (né en 1954), Turning the World Upside Down, 2010,
acier inoxydable, 5x5x5 m, Jérusalem, Israel Museum, Crown Plaza.

- KAPOOR Anish (né en 1954), Cloud Gate ("The Bean"), 2004,
sculpture formée de168 plaques d'acier inoxydable, soudées sans soudure visible,
 avec une base de 20x13 m et une hauteur de 10 m, pour un poids de 99,8 tonnes, formant un miroir géant externe et interne (Omphalos) avec une chambre concave, Chicago, Millenium Park.


- KAPOOR Anish (né en 1954), Ascension, 2003/20011,
installation éphémère in situ juin/novembre 2011, Venise, basilique San Giorgio Maggiore,
entre sol et voûte, entre matérialité et spiritualité, un long filet de fumée émerge d'un machine cylindrique placé au transept de la basilique
 puis se voit aspiré vers le haut de la coupole par une grande soufflerie.


- STREICHER Max (né en 1958), Cloud, 2004,
installation, Tyvek (tissu gonflable), vinyl, ventilateurs électriques, 9,75x9,75x7,5 m,
Art Gallery of Ontario.

L'artiste, marqué par ses découvertes du ciel en avion où il a eu "le sentiment de faire partie d'une peinture de Tiepolo", crée des sculptures gonflables cinétiques en forme de nuage, animées par l'air de ventilateurs industriels. Il joue également sur l'implication et le déplacement des spectateurs qui se retrouvent, dit-il, "comme des putti gambadant dans un autre monde".

- STREICHER Max (né en 1958), Alto Cumulus, 2006,
installation, Tyvek, ventilateurs électriques, dimensions variables avec des nuages de 3,05x6,10x3 m chacun, Toronto, piscine Hart House.

- STREICHER Max (né en 1958), Architecture of Cloud, 2010,
installation, Tyvek, ventilateurs électriques, dimensions variables, Art Gallery of Hamilton.


- TURRELL James (né en 1943), Roden Crater, près de Flagstaff (Arizona), 1974-2014, vue extérieure et plan des espaces aménagés, grâce notamment au mécénat, depuis 1979 ;
l'artiste a acheté ce volcan et entrepris depuis 40 ans, de le transformer en oeuvre d'art monumentale et en observatoire astronomique à l’œil nu, permettant d'observer le ciel, le soleil, la lune, les étoiles. Les travaux ne sont toujours pas terminés et le volcan pas encore ouvert au grand public. Les flancs du volcan comprennent des Skyspaces, espaces ouverts sur le ciel dans lesquels le visiteur fait l'expérience méditative de la lumière et la couleur du ciel, du déroulement du temps, et de sa relation au monde.

- TURRELL James (né en 1943), Roden Crater, près de Flagstaff (Arizona), 1974-2014,
Alpha-East Tunnel et Sun and Moon Chamber, chambre avec un sol de basalte noir, et un dispositif de marbre blanc et de granite noir permettant observer le lever du soleil et le coucher de la lune.

 - TURRELL James (né en 1943), Deer Shelter (Abri de cerfs), 2006,
Wakefield (Angleterre), Yorshire Sculpture Park,
le refuge du XVIII° siècle du Parc a été transformé par l'artiste en Skyspace.
Depuis les années 1970,l'artiste a réalisé plusieurs dizaines de Skyspaces, des chambres d'observation du ciel, soit en investissant des bâtiments existants, soit en construisant une architecture adaptée. Les murs neutres sont pourvus de bancs permettant d'accueillir une ou plusieurs dizaines de visiteurs. Une ouverture géométrique perce le plafond et encadre le ciel, comme un trompe-l’œil. L'observation silencieuse et méditative se fait surtout au lever et au coucher du soleil. Des lumières artificielles, dans certains Skyspaces, viennent modifier la perception de la lumière naturelle.


- MILLET Laurent (né en 1968), photo de la série Les Tempestaires, 2007,
technique mixte, tirage argentique.

L'artiste renouvelle la poésie du nuage, en jouant sur l'analogie, le solide et l'immatériel, la perspective et le cadre dans le cadre photographique.

- MILLET Laurent (né en 1968), photo de la série Anti Nuages, San Carles de la Rapita, 2008,
tirage numérique, 40x50 cm.


- MILLET Laurent (né en 1968), photo de la série Nuées, 2008,
tirage numérique, 80x100 cm.

- MILLET Laurent (né en 1968), photo de la série Nuées, 2008,
tirage numérique, 80x100 cm.


- ANTAS Axel (né en 1976), White Portrait, 2002,
C-print, 100x100 cm, Helsinki (Finlande), Galleria Heno.

L'artiste, dans plusieurs séries, insère le nuage artificiel et éphémère dans le paysage pour le photographier. Il renvoie ainsi à la peinture de paysage et au Romantisme, où l'artiste lui-même disparaît dans le nuage et a sa vision obstruée par lui.

- ANTAS Axel (né en 1976), Distant Low Lying Cloud Formation, 2005,
C-print, 90x114 cm, Helsinki, Galleria Heno.

- ANTAS Axel (né en 1976), Cloud Formation Suspended, 2006,
C-print, 90x114 cm, Helsinki, Galleria Heno.

- ANTAS Axel (né en 1976), Obstructed view (Cliffedge), 2010,
C-print, 185x142 cm, Helsinki, Galleria Heno.


- RONDINONE Ugo (né en 1964), Diary of Clouds, ensemble et détail, 2008/2011,
cire et bois, 24 sculptures, 224x667x30 cm, édition de 3, New York, MoMA


- ERLICH Leandro (né en 1973), Skylight, The Clouds Story, 2009,
installation vidéo, avec un film de 6 mn en boucle sur deux écrans plasma positionnés au plafond comme des lucarnes, 163x103x12,5 cm, Sao Paulo (Brésil), Luciana Brito.

L'artiste aime le trompe-l'oeil et l'illusion. Ici de fausses lucarnes où les nuages défilent, et là des nuages prisonniers de cubes de verre.

- ERLICH Leandro (né en 1973), The Boat, 2010,
métal, bois, alu et installation vidéo, 265x220x32 cm, New York, Sean Kelly Gallery.

- ERLICH Leandro (né en 1973), La Vitrina Cloud Collection (London), 2011,
bois, verre, acrylique, 170x127x35,5 cm, New York, Sean Kelly Gallery.

- ERLICH Leandro (né en 1973), Single Cloud Collection, 2012,
bois, verre, acrylique, Buenos Aeres, Galeria Ruth Bencazar.
Une stratification de panneaux de verre peints à l'acrylique donnent l'illusion de nuages en 3D.


- FINCH Spencer (né en 1962), Taxonomy of Clouds, 2006,
17 impressions à jet d'encre de photographies de 17 types de nuages différents se reflétant dans une flaque d'eau, 15,25x15,24 cm chacune.

Fasciné par la lumière, la couleur, la transparence et la perception, l'artiste multiplie les recherches sur les types de nuages dans le paysage et dans la peinture anglaise, les traduisant tour à tour dans la photographie ou la sculpture.

- FINCH Spencer (né en 1962), Taxonomy of Clouds, détail, 2006,
impression à jet d'encre, 15,24x15,24 cm.


- FINCH Spencer (né en 1962), A Cloud Index, 2013,
Projet de verrière de 120x20 m du Crossrail londonien pour la gare de Paddington en 2018,
25 types de nuages différents issus de l'imagerie anglaise picturale dans la lignée de Constable et Turner.


- FINCH Spencer (né en 1962), Passing Cloud, 2014,
filtres translucides, New York, Lisson gallery.

- FINCH Spencer (né en 1962), Cumulus Humilis, Californie, 2014,
scotch sur papier, 50x64,7 cm, New York, James Cohan Gallery.


- BREUNING Olaf (né en 1970), Clouds, Italie, 2008,
photographie C-print d'une installation très éphémère, faite de 6 nuages bleus en carton peint portés par des grues à nacelle,

- BREUNING Olaf (né en 1970), Clouds, New York, 2014,
installation à Central Park (pendant cinq mois), faite de 6 nuages bleus en aluminium poli et peint, dressés sur des supports en acier de 10 m de haut.


- SARACENO Tomàs (né en 1973), Untitled, 2008,
neuf C-prints (poses de Monika Frycova au Reykjavik Art Museum), 26,5x40 cm chacun,
New York, Tanya Bonakdar Gallery.

L'artiste, architecte de formation, développe un projet visionnaire de villes durables dans le ciel (cellules alimentées par l'énergie solaire)Cloud Cities
Puisant son inspiration dans les structures trouvées dans la nature (nuages, bulles, toiles d'araignées), il produit des installations spectaculaires  suspendues qui captivent l'imagination des experts comme des profanes, tout en soulevant des questions difficiles sur les conditions socio-politiques avec lesquelles nous vivons et notre capacité à les changer.

- SARACENO Tomàs (né en 1973), Cloudy House, 2009,
installation, des nuages constitués de formes géométriques en papier blanc mat
sont suspendus au plafond par des fils de nylon,
Berlin, Andersen's Contemporary.

- SARACENO Tomàs (né en 1973), Cloud Cities, 2011,
vingt bulles (biosphères) de différentes tailles suspendues, certaines avec des plantes et deux où les spectateurs peuvent entrer et se reposer sur le dôme, installation, Berlin, Hamburger Bahnof.

- SARACENO Tomàs (né en 1973), Cloud Cities, 2011,
 installation, Berlin, Hamburger Bahnof.


- BERNDNAUT Smilde (né en 1978), Cumulus Beeekstraat 98, 2010,
moule en plastique et aérogel (le matériau solide le plus léger existant, composé d'air à 99,8%),
3,5x7x7 cm.

L'artiste crée des nuages artificiels à l’intérieur de bâtiments en respectant scrupuleusement des conditions climatiques (température, humidité, luminosité, etc.), afin de donner naissance à ces derniers grâce à une machine à fumée. Ils ne vivent que quelques minutes et il les immortalise en photos, chaque photo correspondant à un nouveau nuage, pour retrouver la même lumière et la même position du nuage dans la pièce. 
"Les gens ont toujours eu une connexion métaphysique très forte avec les nuages comme ils symbolisent quelque chose de menaçant, de mauvais augure".

- BERNDNAUT Smilde (né en 1978), Nimbus, 2010,
nuage dans une salle, tirage digital C-Print, 75x112 cm,
Probe (laboratoire de tests artistiques) n° 6, Amhem, Suze May Sho.

 
 - BERNDNAUT Smilde (né en 1978), Nimbus d'Aspremont, 2012,
tirage digital C-Print, 75x110 cm et 125x184 cm,
Rekem, Kasteel d'Aspremont.

- BERNDNAUT Smilde (né en 1978), Nimbus Sankt Peter, 2014,
tirage digital C-Print, 75x109 cm et 125x181 cm,
Cologne, Sankt peter Kunst-Station.


- OPPENHEIM Lisa (née en 1975), 1944/2010, from the series Smoke, 2012,
A Handley Page Halifax of No. 4 Group flies over the suburbs of Caen, France, during a major daylight raid to assist the Normandy land battle. 467 aircraft took part in the attack, which was originally intended to have bombed German strongpoints north of Caen, but the bombing area was eventually shifted nearer the city because of the proximity of Allied troops to the original targets. The resulting bombing devastated the northern suburbs, 
(raid aérien allié en 1944 sur les troupes allemandes tenant la ville de Caen),
tirage-gélatino argentique (photogramme), 60,2x76,2 cm, New York, MoMA.

En utilisant tout à la fois les techniques numériques et argentiques,
l'artiste produit des films expérimentaux et des photogrammes, à partir de photos existantes. 
Pour cette série, elle a travaillé d'après des archives photographiques documentaires londoniennes et d'après des photos prélevées sur Internet (Flickr), concernant des fumées d'incendies, de catastrophes naturelles et industrielles, d'attentats et de bombardements.
 A partir de ces images ou de détails de celles-ci, elle a recréé un négatif numérique qu'elle développe à la manière d'un négatif argentique, avec des pratiques particulières, notamment en utilisant la lumière du feu en remplacement de celle de la lampe, pour impressionner le papier photosensible.
Ses titres longs et explicatifs donnent ainsi une apparente véracité documentaire à des photos entièrement manipulées.



- OPPENHEIM Lisa (née en 1975), Man holding large camera photographing a cataclysmic event, possibly a volcano erupting, 
1908/2012 (Tiled Version 3). 2012.
tirage-gélatino argentique (photogramme), 83.5 x 100.5 cm, New York, MoMA. 


- ORTA Lucy+Jorge (nés respectivement en 1956 et en 1953), Cloud/Meteoros, 2013,
installation ("Terrace Wires", exposition de plusieurs mois), Londres, Gare internationale Saint-Pancras,
des personnages, perchés sur deux nuages suspendus sous la verrière, au-dessus de l'Eurostar, observent et accueillent le visiteur.


VOIR LA VIDÉO (1 MN 07, 2019) PAR LA ROCHELLE ENSEMBLE,
L'INSTANT ROCHELAIS - LES NUAGES QUI PASSENT,
INSTALLATION IN SITU DE FRÉDÉRIQUE BOUET & CAROLE MARCHAIS
DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION , "LES NUAGES QUI PASSENT, LÀ-BAS, -BAS...",
LA ROCHELLE, LA CHAPELLE DES DAMES BLANCHES, 2 MARS - 7 AVRIL 2019.



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