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lundi 14 novembre 2016

614-UN THÈME BIBLIQUE : DANIEL, BEL ET LE DRAGON (DN 14)-1




- Rozier-Côtes-d'Aurec (Loire), faces ouest et sud du chapiteau du mur intérieur nord de la nef unique, consacré à Daniel, milieu du XII° siècle.



Lors de recherches sur la sculpture romane, j’ai été confronté dans deux églises éloignées l’une de l’autre (église Saint-Blaise de Rozier-Côtes-d’Aurec, Loire, ancien diocèse de Lyon ; église de Saint-Désiré, Allier, ancien diocèse de Bourges) à deux chapiteaux assez semblables aux thèmes non identifiés. 

Leur étude m’a conduit à penser qu’ils présentaient des épisodes du quatorzième chapitre du Livre de Daniel. N’en connaissant pas d’autres représentations, j’ai alors procédé à une recherche qui m’a révélé que ces thèmes étaient plus courants qu’il n’y paraissait et qu’ils avaient traversé l’histoire de l’art, du IV° au XIX° siècle. 


LE QUATORZIÈME CHAPITRE DU LIVRE DE DANIEL


PRÉSENTATION
Daniel est présenté, dans l’Ancien Testament, comme un juif du VI° siècle av. J.-C, déporté enfant à Babylone (Dn.1) après la prise de Jérusalem en 597 av. J.-C (trois vagues de déportations en 597, 587 et 582 av. J.-C)

Éduqué à la cour du roi Nabuchodonosor II (vers 604-562 av. J.-C), il devient administrateur, devin et favori du roi, et le reste sous les souverains qui vont lui succéder, comme le prince Balthazar (fils de Nabonide et co-régent de Babylone vers 545-539 av. J.-C), Cyrus II le Perse (539-530 av. J.-C) et Darius le Mède (522-486 av. J.-C). Si le temps du récit est bien situé au VI° siècle av. J.-C, la plupart des chapitres du Livre de Daniel (Dn.1-12) n’ont, semble-t-il, été écrits qu’au II° siècle av. J.-C (vers 165 av. J.-C), issus de la résistance judéenne aux persécutions d’Antiochus IV Épiphane (175-164 av. J.-C).

Le chapitre qui nous intéresse, a été écrit fort peu de temps après les autres, vers 164-145 av. J.-C. Selon les versions du texte, le récit précise ou non le nom du roi sous le règne duquel les épisodes se déroulent, et cite parfois Cyrus ou Darius, évoquant une époque où le prophète est déjà âgé (au minimum entre 50 et 85 ans), voire très âgé (autour de 100 ans).

Le chapitre est constitué de trois récits successifs :
 
- Daniel refusant d’adorer l’idole de Bel, démasquant le subterfuge des prêtres et détruisant l’idole et son temple (Dn.14, 1-22),

- Daniel refusant d’adorer le serpent sacré des babyloniens et l’empoisonnant (Dn.14, 23-30),

- et enfin, Daniel jeté dans la fosse aux lions pour ces actes mais épargné par les fauves et nourri par Habacuc (Dn.14, 31-42, doublet de Dn.6, 17-25).

Le texte de ce chapitre est absent (comme Dn.3, 24-90 et Dn.13) du Livre de Daniel de la Bible hébraïque mais s’est perpétué en parallèle dans d’autres ouvrages juifs. Il est absent de la Bible protestante mais n’en a vraiment été retiré qu’au XIX° siècle. Il est présent cependant dans la Bible catholique et la Bible orthodoxe. Considéré comme apocryphe par l’Église primitive, il a été soutenu à la fin du IV° siècle avec d’autres textes par saint Augustin et les conciles d’Hippone (393) et de Carthage (397) mais n’a été reconnu canonique par l’Église de Rome qu’au milieu du XVI° siècle avec le Concile de Trente (1545-1563).


- Papyrus 967, texte de Daniel 14 de la Septante, début du III° siècle ap. J.-C.



Ce chapitre a été transmis à l’Église primitive par les traductions du texte hébréo-araméen réalisées par des lettrés juifs, en langue grecque. Il existe deux versions principales qui sont proches mais varient sur des points de détail. Il s’agit de : 

- la version insérée à la Septante dans la seconde moitié du II° siècle av JC où le texte constitue le chapitre 13 du Livre de Daniel (le Papyrus 967 - P.Köln Theol., 32v-34v - daté du début du III° s. ap. J.-C, en est l’exemplaire le plus ancien conservé),

- et de la révision de Théodotion qui semble dater des années 30-50 de notre ère où le texte constitue le chapitre 14 du Livre de Daniel (le Codex Vaticanus - Bibliothèque Vaticane, Gr. 1209 - daté du IV° s. ap JC, en est l’exemplaire le plus ancien conservé).

Les trois épisodes qui constituent le chapitre évoqué ont peut-être été écrits séparément puis réunis et reliés par la suite. Ils sont, dans les versions de la Septante, indépendants des autres chapitres du Livre de Daniel, sont introduits par une nouvelle présentation du prophète et possèdent même un titre propre (De la prophétie d’Habacuc, fils de Josué de la tribu de Lévi)

Certains Pères de l’Église vont volontairement ignorer le chapitre qui nous concerne. Ceux qui vont en reconnaître l’authenticité vont, dans leurs traités sur le jeûne et la prière ou contre l’idolâtrie, ne faire le plus souvent qu’une simple référence à ses épisodes ou se contenter de commenter l’épisode de Daniel dans la fosse aux lions nourri par Habacuc : c’est successivement le cas, de la fin du II° siècle au milieu du III° siècle, d’Irénée de Lyon, de Clément d’Alexandrie, de Tertullien de Carthage, d’Hippolyte de Rome, d’Origène et de Cyprien de Carthage. Si Origène (vers 220-240) défend l’authenticité de ce texte qu’il dit expurgé de la Bible hébraïque par les rabbins (Jamnia-Yabné, vers 90-105 ap. J.-C), il ne fait cependant, lui aussi, que de très brèves allusions à ce chapitre.

C’est la version de Théodotion, qui a le plus souvent la préférence des Pères de l’Église, et cette dernière va même évincer la version de la Septante dès la fin du III° siècle. A la fin du IV° s (vers 393), Jérôme choisit lui aussi la version de Théodotion du Livre de Daniel ; il en rédige la préface et respecte l’intégralité du Livre pour la traduction latine des textes qui formeront la Vulgate, pérennisant ainsi le chapitre 14. Entre 398-99 et 407, il écrit cependant un Commentaire du Livre de Daniel mais ne consacre que quelques lignes inspirées d’Origène au chapitre étudié, n’en commentant qu’un seul verset (Dn.14, 17) car il considère ses épisodes comme des « fables ».


DANIEL ET BEL
Le premier épisode (Dn.14, 1-22) concerne Daniel et Bel, principale divinité babylonienne nommée aussi Baal ou Marduk. Le dieu Bel est le dieu du ciel, de l’orage, de la pluie et de la fertilité : dieu tutélaire de Babylone depuis la plus haute antiquité, il est cité dans de nombreux textes de l’Ancien Testament comme menace principale de la religion juive et comme symbole de l’idolâtrie séductrice. 

Dans le Livre de Daniel, la statue du dieu Bel placée dans le temple de Babylone est une allusion à la statue de Zeus placée par Antiochus IV Épiphane dans le Temple de Jérusalem et renvoie aux sacrilèges perpétués dans le Temple, « l’abomination de la désolation » (Dn.9, 27 ; 11, 31 ; 12, 11 - et 1M.1, 54 ; 2M.6, 1-2 ; Mt.24, 15).

Voici la version de Théodotion : “ Les Babyloniens avaient une idole du nom de Bel (…) Le roi (Cyrus) la vénérait (…) Mais Daniel se prosternait devant son Dieu et le roi lui dit : pourquoi ne te prosternes-tu pas devant Bel ? Il dit : parce que je ne vénère pas des images faites de main d’homme mais le Dieu vivant qui a créé le ciel et la terre et qui a puissance sur toute chair” (Dn.14, 3-5)

Le roi croit que la statue est vivante ; Daniel cherche à lui démontrer que ce n’est pas le cas, que cette statue est faite d’argile et d’airain et que les offrandes qui lui sont faites chaque jour (quatre moutons et six mesures d’huile selon la Septante, douze artabes de farine, quarante moutons et six mesures de vin selon la révision de Théodotion) ne sont pas ingérées par elle mais dérobées pendant la nuit par les prêtres de Bel. 

Daniel va dévoiler le subterfuge des prêtres en faisant apposer le sceau royal sur les portes du temple après avoir répandu ou fait répandre, de la cendre sur le sol ; au matin, la cendre va révéler les traces de pas des familles des prêtres, entrées par un passage secret débouchant sous la table à offrandes. Alors,“ le roi les fit mettre à mort et il livra Bel au pouvoir de Daniel qui le détruisit ainsi que son temple ” (Dn.14,22 ; version de Théodotion).

Dans la Septante, c’est Daniel qui révèle les portes secrètes et le roi (non nommé) détruit seulement l’idole, confiant les prêtres à Daniel ; dans la révision de Théodotion ce sont les prêtres de Bel qui révèlent les portes secrètes puis sont exécutés sur ordre du roi Cyrus alors que ce dernier livre l’idole et le temple à Daniel qui les détruit.


DANIEL ET LE SERPENT
Le second épisode (Dn.14, 23-30) concerne Daniel et le serpent.“ Il y avait un grand serpent et les Babyloniens le vénéraient. Le roi dit à Daniel : tu ne peux pas dire que celui-ci n’est pas un dieu vivant ; adore-le donc. Daniel dit : j’adorerai le Seigneur mon Dieu parce que lui est un dieu vivant. Quant à toi, ô roi, donne-moi la permission et je tuerai ce serpent sans épée ni bâton. Le roi lui dit : je te la donne. Daniel prit de la poix, de la graisse et des poils, fit bouillir le tout et en fit des pains (imitant ainsi les gâteaux de blé offerts habituellement en offrande aux dieux - Jr.7, 18-20) qu’il mit (ou jeta) dans la gueule du serpent. Le serpent les mangea et en creva. Daniel dit : Voyez ce que vous vénériez” (Dn.14, 23-27 ; version de Théodotion).

Le dragon contre lequel lutte le prophète Daniel, est associé au dieu Bel-Marduk mais alors que le culte de Bel est bien attesté par les inscriptions néo-babyloniennes, le culte rendu au serpent, lui, n’est pas prouvé et correspond davantage aux pratiques rituelles en plein essor à l’époque hellénistique, époque à laquelle ce récit est rédigé. 

L’épisode de Daniel empoisonnant le serpent est peut-être inspiré de la légende mésopotamienne de l’Épopée de la Création (Enuma elish). Cette légende relate comment Marduk devint le dieu suprême grâce à sa victoire sur Tiamat, divinité du chaos, des forces primordiales obscures, des eaux supérieures et de la mer, parfois représentée en dragon (mushussu). Marduk fit gonfler le ventre de Tiamat et ravagea ses entrailles avec les vents.

Quelques textes juifs échelonnés du V° au XII° siècle reprennent cependant les deux premiers épisodes de Daniel évoqués (Bereshit Rabba V° s., Livre de Josippon vers 953, Chroniques de Jerahmeel fin XI° s. ou début XII° s., deux textes en araméen dont l’un du X° s.) et les mettent en relation avec un passage du Livre de Jérémie (Jr.51, 17-19, 44, 51-52) qui les a peut-être même inspirés. 

Ils précisent d’autre part, dans l’épisode du serpent, que les boulettes confectionnées par Daniel contiennent d’autres matières que celle déjà citées, comme du soufre et surtout de la paille masquant des pointes de métal (issues de peignes de fer à carder la laine) destinées à perforer les entrailles du serpent. Dans les différents récits, le serpent est condamné à une mort certaine, précédée d’atroces douleurs. Certains des textes précisent même que le serpent ne meurt que le lendemain et que son cadavre gonflé et pourrissant, dégageant une incroyable puanteur, n’est découvert par ses adorateurs que trois jours plus tard, au fond de la caverne où il vivait.

 Dans ces deux premiers épisodes, Daniel, malgré sa proximité du pouvoir royal, reste fidèle au Dieu d’Israël, seul vivant. Il refuse d’adorer une statue inanimée (Dn.14, 7) et un animal sacré (Dn.14,24) et se moque même de la naïveté du roi, risquant sa colère (Dn.14, 7,19). Le prophète met ainsi sa vie en jeu. Par deux fois, Daniel est victorieux démontrant, grâce à son courage et sa sagesse inspirés par sa foi en Yahvé, l’impuissance de ces faux dieux.


DANIEL LIVRÉ AUX LIONS
Le troisième épisode (Dn.14, 31-42) voit les babyloniens menaçants, réclamer au roi la condamnation à mort de Daniel pour ses actes sacrilèges ; ils disent, évoquant ainsi d’une seule phrase les deux épisodes précédents :“ le roi s’est fait juif : Bel, il l’a laissé renverser, le serpent, il l’a laissé tuer, et les prêtres, il les a fait mourir ” (Dn.14, 28 ; version de Théodotion).

Le roi, devant cette menace, leur livre alors Daniel qu’ils jettent dans la fosse aux lions (Dn.14, 31-42, doublet de Dn.6, 17-25) mais le prophète reçoit le soutien du Seigneur, et les sept fauves affamés l’épargnent. Après quelques jours semble-t-il, de jeûne et de prière, Daniel est nourri miraculeusement par Habacuc (Dn.14, 33-39) ; ce dernier, transporté par l’ange de Dieu par les cheveux depuis la Judée jusqu’à Babylone au-dessus de la fosse, lui apporte en effet la nourriture qu’il avait préparée pour les moissonneurs (Dn.14, 33), et lui crie d’accepter ce repas  « envoyé par Dieu. Et Daniel dit : Tu t’es souvenu de moi, ô mon Dieu, et tu n’as pas abandonné ceux qui t’aiment » (Dn.14, 37-38 ; version de Théodotion).

Certains textes juifs médiévaux situent l’épisode d’Habacuc dans leur commentaire de Dn.6, 23, dont le texte a inspiré notre récit. Ils précisent en outre que l’ange fait venir Habacuc seul ou parfois même accompagné de ses ouvriers, et que tous rassemblés dans la fosse mangent, boivent et glorifient le nom du Seigneur, en compagnie de Daniel.
Le septième jour, Daniel est délivré par le roi alors que ses accusateurs sont eux livrés aux lions et dévorés.

Alors qu’au début du Livre de Daniel, la figure du prophète peut apparaître comme l’image du peuple juif déporté après la prise de Jérusalem, le pillage et la destruction du Temple, la figure du prophète dominant les lions devient l’image du Salut, celle du peuple juif fidèle à Dieu et vainqueur de ses ennemis, de la restauration d’Israël, de la fin de l’Exil et de la reconstruction du Temple de Jérusalem. 

L’illustration de l’épisode de Daniel dans la fosse aux lions étant, parmi les images chrétiennes, l’une des premières, l’une des plus reproduites dans l’histoire de l’art et l’une des plus étudiées, cette communication s’attachera davantage aux deux épisodes moins connus de Bel et du Serpent.

Le double récit de la fosse aux lions en Daniel 6 (illustré dès le III° siècle), et en Dn.14 (illustré dès le IV° siècle) a en effet imposé dans l’art chrétien cette image symbolique du secours divin au martyr, de l’âme sauvée, de la victoire sur les forces du mal et de la mort, et de la résurrection du Christ (Origène, Contra Celsum 7, 57) et du chrétien (Hippolyte, in Danielem 3, 31)

Les images se sont parfois cumulées dans les œuvres mais ont souvent fusionné. Si c’est l’épisode du chapitre 6 (situé sous le règne de Darius), qui a influencé le récit du chapitre 14, inspiré les premières représentations et la présence symétrique de deux lions dans l’art, en particulier dans la sculpture, c’est à l’inverse le texte et l’illustration du chapitre 14 qui influenceront souvent l’illustration de Dn.6, en particulier dans l’enluminure (Commentaire de saint Jérôme sur le Livre de Daniel, notamment dans les Beatus ; Biblia Pauperum), lui transférant le nombre de sept lions et la figure d’Habacuc transportée par l’ange. Habacuc ayant été très tôt identifié comme le prophète du même nom, le début du Canticum Abacuc (initiale DPsautieret le début du Livre d’Habacuc (initiale O, vignette ou  marge de manuscrits gothiques, Bible, Bible historiale, Compendium veteris testamenti de Pierre de Poitiers) s’enrichiront à la période médiévale de la même scène que celle du Livre de Daniel, multipliant encore les représentations.




TEXTES EXÉGÉTIQUES (II°-V°s.) (liste chronologique non exhaustive)

- IRÉNÉE DE LYON,  Adversus Haereses, IV,5,2,29-39, vers 174-189 (Sources Chrétiennes 100-2, 1965, p 428-431).
- CLÉMENT D’ALEXANDRIE,  Stromate I,21,123,4, vers 192 (Sources Chrétiennes n° 30, 1951, p 137).
- TERTULLIEN DE CARTHAGE, De idololatria, 18,  et De jejunio, 7 et 9,  vers 200  (?)  ; De oratione, 29 (sur Dn.14,33-34), vers 202-204  (? ) (Tertullien, La Prière, traduction par les moniales de Solesmes, Textes de l’Église ancienne, 7, SODEC-AIM, Dourgne, 3° édition, 1990, p 28).
- HIPPOLYTE DE ROME, Comm. in Danielem, 2,26,1-3, vers 202-204 (Sources Chrétiennes 14, 1947, p 162-165).
- ORIGÈNE, fragment non conservé de Stromate, X , vers 222-231 (S.Hieronymi, Presbyteri Opera, Commentariorum in Danielem, Libri III (IV), CCSL, LXXV A,Turnhout, Brepols, 1964 p 945) ; Exhort. ad martyrium, 33, en 235 ; Epistola ad Africanum, 3,7 et 12-21, vers 240 ou vers 220-240 (Sources Chrétiennes n° 302, 1983 p 472, 491, 519 et 525).
- SAINT CYPRIEN DE CARTHAGE, De domenica oratione, 21,4-6, vers 250 (Saint Cyprien, L’oraison dominicale, Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg, PUF, 1964, p 110-111) ; Epistola 58,5,1 (sur Dn.14,4-5) (Saint Cyprien, Correspondance, Paris, Les Belles Lettres, T II, 2° édition, 1961, Ep. LXVIII,5,1 p 163-164) ; Ad fortunatum, 11,82-83, vers 257 (S.Cypriani Episcopi Opera, Pars I, “Ad Quirinum, Ad Fortunatum”, CCSL,  Turnhout, Brepols, 1972, p 204).
- AMBROSIASTER, Commentarius in XIII epistulas Paulinas (commentaire écrit à Rome sous le pontificat de Damase I (366-384), longtemps attribué à Ambroise et classé parmi ses œuvres - PL, 17, 47-536), Comm. in Ep. ad Rom.1,23.
- PRUDENCE, Cathemerinon Liber, Hymnus IV (Hymnus post cibum), 28-102, vers 402 (Cathemerinon Liber, Paris, Les Belles Lettres, 1943,  Hymnus post cibum p 20-24).
- JÉROME DE STRIDON, Commentaire sur Daniel, Prologue, 52 et ss., Dn.13, 697-700, Dn.14, 838-847, en 407 (S.Hieronymi, Presbyteri Opera, Commentariorum in Danielem, Libri III (IV), CCSL, LXXV A,Turnhout, Brepols, 1964 , p 773-774 (Prologue, 52 et ss.), p 945 (Dn.13, 697-700), p 950 (Dn.14, 838-847).
- POLYCHRONIUS D’APAMÉE (mort vers 430), fragment d’un Commentaire de Daniel rédigé en grec (BRUNS Peter, « Polychronius von Apamea – Der Exeget und Theologe », Studia Patristica, vol. XXXVII, Cappadocian writers - Other Greek writers, Papers presented at the thirteenth International conference on patristic studies, Oxford 1999, Leuven, Peeters Press, 2001 p 404-412.
- THÉODORET DE CYR, Epistola 146,13-17, en 451 (Sources Chrétiennes n° 111, Les Éditions du Cerf, Paris 1965, p 193).


BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE

- DAUBNEY (William Heaford), The three additions to Daniel, Cambridge and London, Bell, 1906, Part IV.
- DELCOR (Mathias), Le Livre de Daniel, (Dn.1-14), Thèse de Doctorat Ès Lettres, Paris, 1971, collection Sources Bibliques, Paris, J. Gabalda et Cie Éditeurs, 1971 (Introduction  p 9-50, Bibliographie p 51-56, « Bel et le dragon » p 279-292).
- DULAEY (Martine), “ Daniel dans la fosse aux lions - Lecture de Dn.6 dans l’Église ancienne ”,  Revue des Sciences Religieuses, 1998, 72, n° 1, p 38-50.
- GRELOT (Pierre), « Les versions grecques de Daniel », Biblica, 47, 1966 p 381-402 (« Bel et le dragon », note 2 p 395 et p 397 et ss.).
- GRELOT (Pierre),  Le Livre de Daniel, Cahiers Évangile 79, Éditions du Cerf, 1992 (Dn.14 p 16-17).
- HAAG (Ernst), „Bel und Drache - Tradition und Interpretation in Daniel 14“, Trierer-Thelogische Zeitschift, 2001, vol. 110 (1) p 20-46.
- HARL (Marguerite), MUNNICH (Olivier), DORIVAL (Gilles), La Bible grecque des Septante – Du judaïsme hellénistique au christianisme ancien, Initiations au christianisme ancien, Éditions du Cerf-Éditions du CNRS, Paris, 1994 (sur le Livre de Daniel, voir p 84,92-93,117-118,151-155,181-182).
- Midrash Bereshit Rabba, sect. 68, fol. 61.3
- The Chronicles of Jerahmeel or the Hebrew bible historiale (translated by GASTER M. – Prolegomenon by SCHWARZBAUM Haim, KTAV Publishing House, New-York 1971, Prolegomenon p 76-78 et texte (vers 1100-1150 ?) p 219-223.