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vendredi 21 avril 2017

694-TFAC-HERVÉ DARTOIS : SUJETS DE PRATIQUE EN RELATION AUX ŒUVRES DE SOPHIE TAEUBER-ARP (1889-1943)



BAC 2018 - NOUVELLE QUESTION AU PROGRAMME DE L'OPTION FACULTATIVE ARTS PLASTIQUES

En appui sur trois œuvres significatives de Sophie Taueber-Arp, le professeur soutiendra l'investigation de l'entrée de programme portant sur « la tradition, rupture et renouvellements de la présentation : la tradition du cadre et du socle, ses ruptures et renouvellements contemporains ».



- TAEUBER-ARP Sophie (1889-1943), Tapisserie Dada, Composition à triangles, rectangles et parties d'anneaux, 1916, 
tapisserie au petit point, laine, 41 x 41 cm. Musée national d'art moderne, Centre Georges-Pompidou, Paris. Legs Mme Ruth Tillard-Arp, 2007.


- TAEUBER-ARP Sophie (1889-1943), ARP Jean ou Hans (1886-1966), DOESBURG Théo van (1883-1931),
L'Aubette, vue du cinéma-danse, Strasbourg, 1926-1928, 
aménagement et décors d'un complexe de loisirs (café, restaurant, brasserie, salon de thé, ciné-bal, caveau-dancing, salle des fêtes...) sur quatre niveaux (caveau, rez-de-chaussée, entresol et étage), Strasbourg. Premier étage restitué de 1985 à 2006. Classée au titre des Monuments historiques.


 - TAEUBER-ARP Sophie (1889-1943), Relief rectangulaire, rectangles découpés, rectangles appliqués et cylindres surgissants, 1936, 
relief en bois peint, 50 x 68.5 cm, signé et daté sur le dos : SH Taeuber-Arp 1936. Kunstmuseum, Basel. Don de Marguerite Arp-Hagenbach, 1968.



CINQ INCITATIONS EN LIEN AVEC LES ŒUVRES CITÉES, PROPOSÉES PAR HERVÉ DARTOIS, PROFESSEUR AU LYCÉE HYACINTHE FRIANT DE POLIGNY (JURA)


1- " SPATIALISER LA COULEUR "

La couleur est votre médium.
Réalisez une production plastique mettant en espace la couleur (couleur lumière, couleur matière…). Choisissez un lieu à investir ou créez votre propre espace.
Dimensions, matériaux et techniques libres. 

Références artistiques : Rafael Soto, Georges Rousse, Felice Varini, James Turrell, Dan Flavin, Anish kapoor, Mark Rothko…etc.




- TURRELL James (né en 1943), Roden Crater, Arizona, 1977.
Depuis la fin des années 1970, ce volcan est le site d'une œuvre monumentale de Land Art par l'artiste américain James Turrell.
Architecte de la lumière. Depuis la fin des années 60, ses installations, appelées aussi
« environnements perceptuels », sont réalisées à partir d’un seul matériau : la lumière, naturelle ou artificielle. Mis à part les dessins et les plans qui accompagnent ses œuvres de plus grande envergure, sa production ne comporte ainsi aucun objet en tant que tel.
Ses interventions, ses installations « en chambre » ou à ciel ouvert, procèdent toutes d’une quête artistique qui déstabilise nos relations au réel.
En manipulant la lumière, James Turrell sollicite les sens, il se joue de la perception du spectateur, il la bouscule, la trompe… Entre ses mains la lumière prend une extraordinaire matérialité, création d’espaces fictifs…
Tirant pleinement parti de l’architecture, ses installations sont une exploration de l’espace et de  la lumière: immatérielle et matérielle à la fois. L’intemporalité et la fascination des œuvres de James Turrell découlent de son habileté incroyable à capter la lumière fugitive  en lui donnant la présence visuelle et tactile de la densité d’un corps physique.


- KAPOOR Anish (né en 1954), As if to Celebrate, I Discovered a Mountain Blooming with Red Flowers, 1981.
Des cônes, pyramides, croissants ou monticules et crevasses sont entièrement recouverts de poudres de couleurs primaires rouge, bleue, jaune ou encore de blanc. Œuvres hybrides et irradiantes, elles sont comme animées par une énergie vitaliste, proliférant à travers sols et murs. Composé d’une multitude infime de particules, le pigment possède cette étrange qualité d'être à la fois un matériau et un non matériau, tactile et évanescent au toucher. S’offrant comme une seconde peau fragile et éphémère, la substance colorée tend à rendre la masse sculpturale plus légère, à la faire disparaître sous un voile d’invisibilité, transgressant ainsi la spécificité traditionnelle de la sculpture vouée à la stabilité et à la permanence.
Anish Kapoor, crée des installations avec des pigments qu’il sculpte selon des formes variées. La couleur se fait œuvre et espace.
Aimant se définir lui-même comme “peintre sculpteur”, Anish Kapoor pose l’entre-deux
(de par son double héritage indien et occidental) comme passage et enjeu de son travail
pour mieux rendre sensible un “espace en devenir” qui abolirait les dualités matière esprit,
vide-plein ou apparition-disparition dans une perspective poétique et spirituelle.


- ROUSSE Georges (1947), Arles, 1986,
Georges Rousse est un photographe plasticien. Ses images viennent clore un processus qui relève à la fois de la peinture, de l'architecture et du graphisme. Il joue sur la différence entre le lieu et l'image, cette dernière flottant à la surface du lieu de l'installation. Son travail invite à méditer sur la réalité et l'illusion."N'est-ce pas le projet de l'artiste que de montrer le réel de façon imprévue ?".


- SOTO Jesus Rafael (1923-2005), Pénétrable BBL Bleu, 1999,
3,65x4x10 m, Edition Avila, 2007, n°3/8,
Atelier Soto, stand de la Galerie Denise René, Bâle, 2008.
Artiste emblématique des mouvements Op Art / Art cinétique, Soto a notamment exploré la question de l'implication du spectateur dans l'œuvre.
Dans ses "Pénétrables", la perception du spectateur n’est pas seulement visuelle. L’œuvre s’appréhende avec tout le corps. Elle peut même se parcourir les yeux fermés. Elle déclenche fréquemment des attitudes ludiques : courses, danses, etc. Ou au contraire des comportements de retrait plus méditatifs. Un pénétrable de grande taille ajoute une note de complicité et de singularité aux rencontres interpersonnelles qui s’y produisent. Le sentiment de baigner dans une situation, une substance commune, une spatialité insolite et sans limites précises contribuent à désarmer les réflexes d’autodéfenses.



2- " L'OEUVRE SE DÉPLOIE DANS L'ESPACE "

De la deuxième dimension vers la troisième dimension, proposez votre projet d’installation.
Du mur en 2D à l’espace en 3D, du plan au volume (tapisserie, bas relief et œuvre dans l’espace), l’œuvre se déploie dans l’espace.
Dimensions, matériaux et techniques libres.

Références artistiques : Kurt Schwitters, Tadashi Kawamata, Yayoi Kusama...




- WOODROW Bill (né en 1948), Elephant, 1984, 
Bill Woodrow utilise des portières de voiture et des cartes géographiques qu’il découpe afin d’en extraire une nouvelle forme.
Cette installation nécessite un support mural et le sol pour sa présentation.


- MESSAGER Annette (née en 1943), Mes vœux, 1989,
263 épreuves gélatino-argentiques encadrées sous verre maintenu par un papier adhésif noir
 et suspendues au mur par de longues ficelles, H : 320 cm Diamètre : 160 cm, Paris, MNAM.
Mes vœux appartiennent à une série qui rappelle les ex-voto présents dans certaines églises où des chapelles dédiées à un saint guérisseur sont encombrées de photographies, de plaques émaillées ou de moulages en cire d'organes "miraculés". L'œuvre est composée de fragments d'anatomie humaine, photographiés en noir et blanc et en gros plan. Suspendus au bout de minces ficelles, les petits cadres noirs se recouvrent partiellement pour s’assembler en triangle. D'autres compositions de la série prennent la forme d'un cercle ou d'un cœur. Annette Messager associe ici le laid et l’incongru, l'étrange et le familier, l'inhabituel et le banal. Ces corps fragmentés rappellent diverses imageries - médicale, religieuse ou érotique - et font également référence aux cinq sens.


- KUSAMA Yayoi (née en 1929), Dots obsession (Infinited mirrored room), 1998. 
« Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois » écrit Yayoi Kusama, qui à partir de 1965 commence à réaliser des performances à l’intérieur de ses environnements constellés de ses fameux Dots (points). Elle crée alors la notion de « self-obliteration », se fondant dans son œuvre.


- LÉVÊQUE Claude (né en 1953), Le Grand Sommeil, MAC/VAL, 2006
36 carcasses de lits en PVC, boules blanches en polystyrène, demi-sphères en Plexiglas, lumière noire.  Diffusion sonore : musique de salle de pachinko. Conception sonore en collaboration avec Gerome Nox.
Comme dans un rêve. Une lumière bleutée de mille et une nuits apaise immédiatement l'œil et fait phosphorer les éléments installés dans la pièce. Au plafond sont suspendues, à l'envers, des structures de lits identiques, blanches, alignés avec rigueur ; sur les barreaux sont enfilées des boules, évocation du boulier chinois et du temps qui passe, mais aussi des jouets pour bébés. Des demi-globes transparents accueillent au sol d'autres boules blanches, peut-être tombées des lits où elles se sont égrenées. La déambulation se fait la tête à l'envers, les repères temporels et physiques sont perdus, l'immersion, totale. Une musique asiatique, douceâtre, ajoute encore à l'ambiance douce et surréelle du lieu. Aussi tous les sens sont-ils sollicités, dans une sorte "d'œuvre d'art totale".


- SHIOTA Chiharu (née en 1972), Basel, 2013.
Le travail de Chiharu Shiota se caractérise par un mélange de performances artistiques (art performance) et d’installations spectaculaires pour lesquelles elle utilise en les accumulant de vieux objets comme des lits, des châssis de fenêtre, des chaussures ou encore des valises. Elle explore ainsi les relations entre passé et présent. À cela s’ajoute parfois une dimension onirique par le tissage de véritables toiles d’araignées complexes et impénétrables,  en cordelette noire ou de couleur.



3- " L'ARCHITECTURE COMME SUPPORT DE L'OEUVRE "

Réalisez une œuvre plastique dialoguant avec l’architecture choisie par vous.
Dimensions, matériaux et techniques libres.

Références artistiques : Daniel Buren, Liu Bolin, JR... 



- BUREN Daniel (né en 1938), Les Deux Plateaux, 1985-86, Cour du Palais  Royal,  Paris,
œuvre in situ, environnement.
Occupant toute la cour d’honneur du Palais-Royal, Les Deux Plateaux sont constitués d’un ensemble de colonnes à facettes installé en relation avec l’architecture du lieu, la position des colonnades, la convexité du sol et la déclivité du sous-sol. Les sommets des colonnes implantées dans l’espace central sont alignés et forment le premier « plateau ». Des tranchées ont été creusées, dans lesquelles des colonnes de hauteur égale ont été placées ; leur enfoncement progressif montre la pente du sous-sol sur lequel circule de l’eau, révélant ainsi le second « plateau ». L’œuvre dialogue avec le lieu, le montre, le dévoile et le fait vivre. Malgré une polémique d’ampleur nationale, un arrêt du chantier, une menace de destruction, des manifestations d’incompréhension dont témoignent les graffitis sur les palissades du chantier, l’œuvre a été achevée en juillet 1986.


- BOLIN Liu (né en 1973), Hiding in the City n°91 - Great Wall (100 x 150 cm), 2010,
Liu Bolin est un artiste chinois, diplômé de l'Ecole des Beaux-Arts de Beijing (Pékin) en 2001. Il connaît rapidement une célébrité internationale grâce à sa série Hiding in the City (Se cacher dans la ville, 2005) dans laquelle il se fait photographier dans des performances le présentant en "Homme Invisible" : recouvert de peinture, il reste immobile, dissimulé dans le décor.
 Il vit et travaille à Beijing en Chine et est un artiste contestataire connu internationalement.
«Dans mes œuvres, les arrière-plans expriment l’information la plus importante, les points de tension apparaissent quand mon corps se fond dans différents décors; un reflet de la société vu par mon prisme».


- JR (né en 1983), La Pyramide du Louvre, 24 mai 2016.
JR est un artiste contemporain français. Grâce à la technique du collage photographique il expose librement sur les murs du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent pas les musées habituellement. Son travail mêle à l’art l’action et traite d’engagement, de liberté, d’identité et de limite.



4- " L’OEUVRE SORT DU MUR "

Le mur devient le support et le point de départ de votre réalisation plastique.
Dimensions, matériaux et techniques libres. 


Références artistiques : Kurt Schwitters, Ernesto Neto, Tadashi Kawamata... 




- SCHWITTERS Kurt (1887-1948), Merzbau, 1923-1933,
maison de l'artiste à Hanovre, photo de 1932,
sculpture évolutive, inachevée et disparue, occupant progressivement 3 étages et 8 espaces de la maison,
construite avec des matériaux pauvres et de récupération placés dans des niches consacrées à des artistes,
des amis, à l'amour..., bois et plâtre peints en blanc, papiers, métaux en forme d'éléments géométriques,
objets trouvés ou donnés, notamment des fragments de miroirs et de poupées, une cravate, un dentier, des
lettres, une mèche de cheveux, un flacon d'urine...


- NETO Ernesto (né en 1964), The human kind plateau, 2001.
Les installations interactives de l'artiste brésilien Ernesto Neto permettent aux visiteurs d’expérimenter leur propre corps au milieu d’œuvres qui modifient leurs perceptions sensorielles et spatiales. L’artiste a recours par ailleurs à des matériaux et des formes organiques : épices, sable ou coquillages.


- KAWAMATA Tadashi (né en 1953), Gandamaison, Versailles, 2008,
installation in situ, dimensions variables, cagettes.
Généralement réalisées en bois, parfois avec des matériaux de récupération issus d'un environnement immédiat, les interventions de Tadashi Kawamata recréent des ponts entre passé et présent, entre dehors et dedans, entre effectif et potentiel : elles révèlent une autre identité des espaces et des lieux mettant en lumière la part invisible et pourtant bien réelle de leur dimension culturelle et sociale.



5- " IMMATÉRIEL "   

Imaginez un nouveau support ou dispositif de présentation pour votre réalisation plastique. Ce dernier renouvellera la tradition du cadre et du socle.
Au cours du XXème siècle, certains artistes vont s'interroger sur l'allègement, l'amenuisement, la sublimation du matériau et la dissolution, la disparition de l'objet, jusqu'à l'absence de consistance corporelle (l'expérimentation, la lumière, la transparence, le monochrome, le verre, l'air, le vide, l'absence, le caché, l'invisible, le son, le virtuel - à l'opposé de la gravité, la masse, l'attraction, la solidité, le poids, la pesanteur…).
Matériaux et techniques libres. 


Références artistiques : Walter de  Maria, Olafur Eliasson, Anish Kapoor... 




- DE MARIA Walter (1935-2013), The Lightning Field, 1977, 
Avec The Lightning Field que l'on peut traduire par champ d'éclairs, il s'agit d'une installation pérenne de 400 poteaux en acier inoxydables et polis, régulièrement répartis sur une surface rectangulaire d'un kilomètre par un mile située dans une plaine désertique. Cette installation est destinée à attirer la foudre. The Lightning Field est une des œuvres les plus connues du mouvement Land Art. Pour réaliser son projet, Walter De Maria a utilisé 400 poteaux en acier inoxydable qu'il a disposés tous les 67 mètres. L'œuvre s'étale sur un rectangle de 1 mile sur 1 km. Les poteaux sont faits pour capter les éclairs et ainsi pouvoir figer par photographie le moment ou un éclair touche un de ces poteaux. Cette oeuvre étant éphémère, la photo permet de garder une trace. Une de ces principales caractéristiques est l'imprévisibilité de la foudre. En effet, dans ces zones ou la foudre peut tomber à n'importe quel moment, il faut être prêt à prendre la photo. Tout est une question de timing, de chance et de précision. The Lightning Field était une commande de la Dia Art Foundation et aujourd’hui ce sont les seuls à gérer les visites de cette œuvre. Une sorte de cabane a été installée avec tout les besoins élémentaires afin que chaque spectateur puisse admirer l’oeuvre dans son effervescence.
L'œuvre interroge notamment les notions d’espace, de champ, de paysage, de sculpture et d’architecture.



- ELIASSON Olafur (né en 1967), The Weather Project, 2003,
Londres, Turbine Hall de la Tate Modern, lampes mono-fréquence, feuille de projection, machines de brume, feuille de miroir, aluminium, échafaudages,  26,7x 22,3x 155,4 m.
Un demi-soleil artificiel irradie tout l'espace et se reflète dans le plafond couvert de miroirs (ciel), alors qu'une brume est diffusée partout, modifiant la lumière de son halo. Pour le spectateur, il s'agit tout à la fois de vivre un moment naturel reconstitué (représentation du lever ou coucher de soleil) mais d'en ressentir également les émotions (expérience physique et mentale), le hall devenant un immense terrain de jeu (reflets dans les miroirs miroirs) et de méditation (immersion dans la lumière ne permettant que la vision en jaune et noir).
L'installation in situ fait également écho à l'ancienne affectation de l'endroit (salle des turbines d'une usine électrique) ainsi qu'au "brouillard londonien".
Olafur Eliasson est un artiste danois (il a passé son enfance en Islande) dont les installations ont la particularité de mettre en évidence des phénomènes naturels. Ces derniers sont reconstitués dans les espaces d’exposition. Il s’agit sans doute d’une forme de développement du Land Art, mais l’artiste intervient dans des bâtiments. Il ne recherche pas une qualité sculpturale mais construit en fonction de l’effet, du phénomène qu’il veut mettre en évidence. Au premier abord ses travaux sont déroutants, car on y cherche en vain une recherche plastique. C'est un effet naturel, une sensation immatérielle qu’Olafur Eliasson reconstitue et fait expérimenter au spectateur.


- KAPOOR Anish (né en 1954), Cloud Gate ("The Bean"), 2004,
sculpture formée de 168 plaques d'acier inoxydable, soudées sans soudure visible,
 avec une base de 20x13 m et une hauteur de 10 m, pour un poids de 99,8 tonnes, formant un miroir géant externe et interne (Omphalos) avec une chambre concave, Chicago, Millenium Park.
Anish Kapoor, artiste plasticien britannique, est né le 12 mars 1954 à Bombay en Inde.
Dans ses travaux récents il utilise des surfaces réfléchissantes, des miroirs qui  renvoient au spectateur une image déformée de lui-même et de l'environnement (lumière, échelle).
Les œuvres d’Anish Kapoor tentent, pour la plupart, d’échapper au monde qui les entoure. Elles sont comme importées d’ailleurs, révélant des dimensions cachées et transformant notre perception. A la faveur d’un jeu de miroir, d’un effet de vide ou d’une surenchère de couleur, l’œuvre échappe à son statut d’objet : elle n’est plus tout à fait de ce monde, elle est un « non objet ».